Face à la crise sanitaire touchant actuellement le pays, le recours au chômage partiel s’est considérablement développé.
Clé de voûte du soutien à l’emploi permettant d’accompagner les entreprises en difficulté, le dispositif de chômage partiel a été modifié et amélioré par le décret 2020-325 du 25 mars 2020 et l’ordonnance 2020-346 du 27 mars 2020, face à l’ampleur de la crise sanitaire liée au COVID 19.
Les règles présentées ci-après valent pour toutes demandes présentées depuis le 1er mars 2020 et sous réserve de modifications ultérieures à la date de publication de l’article.
Le Code du travail parle en réalité d’activité partielle, il s’agit d’un dispositif permettant à un employeur se trouvant en difficulté économique de faire prendre en charge par l’Etat et l’assurance chômage la rémunération de ses salariés (article L. 5122-1 Code du travail).
Les conditions de recours à l’activité partielle restent inchangées.
Le Code du travail impose plusieurs conditions subordonnant le recours à l’activité partielle :
Les salariés doivent subir une baisse ou une perte de rémunération des salariés du fait d’une réduction d’activité qui peut prendre la forme :C’est ce dernier cas d’ouverture qui justifie le placement en activité partielle des entreprises touchées par la crise sanitaire du COVID-19.
EDIT : Le recours à l’activité partielle était jusqu’alors nécessaire collectif (pour l’ensemble des salariés, ou pour une partie d’entre eux, par roulement le cas échéant). L’ordonnance du 22 avril 2020 permet désormais, lorsqu’un accord d’entreprise le prévoit ou sur avis préalable du CSE, de recourir à l’activité partielle à titre individuel, c’est-à-dire pour un seul poste.La déclaration de son entreprise en activité partielle est aujourd’hui totalement dématérialisée et d’effectue sur : https://activitepartielle.emploi.gouv.fr/aparts/, selon plusieurs étapes.
Les particuliers et les employeurs peuvent bénéficier de l’activité partielle pour leurs employés mais doivent formuler leur demande sur la plateforme CESU. (URSSAF)
Le dispositif exceptionnel prévoit un certain nombre d’aménagements :
Le montant de l’indemnisation du salarié en activité partielle dépend d’abord de son taux horaire de base.
Le taux horaire est le salaire qu’aurait dû percevoir le salarié pour le mois considéré, en dehors des heures supplémentaires ; il inclut :
L’employeur placé en activité partielle bénéficie, pour chacun de ses salariés, d’une allocation d’activité partielle, versée par l’Agence de services et de paiement (ASP).
Le montant de l’allocation d’activité partielle s’élève à 70 pourcents de la rémunération horaire brute du salarié, et au minimum 8,03 euros/heure et au maximum 45,67 euros/heure (soit 4,5 SMIC), multiplié par la durée hebdomadaire de travail, soit 35 heures (sauf volume inférieur prévu au contrat de travail).
Le salarié perçoit, en lieu et place de son salaire, une indemnité d’activité partielle, versée par son employeur.
L’indemnité d’activité partielle doit être, au minimum, égale à 70 pourcents de la rémunération horaire brute du salarié (soit 84% de la rémunération nette).
L’employeur peut, bien entendu, s’il le souhaite, verser une indemnité supérieure à ses salariés.
Il devra par ailleurs veiller à ce qu’un accord ou une convention collective ne prévoit pas d’indemnisation supérieure à ce montant.
Attention : l’indemnité d’activité partielle n’est enserrée par aucun plafond, ce qui signifie pour l’employeur :
Un certain nombre de salarié ayant bénéficié d’arrêt de travail, notamment pour motif de garde d’enfant, il y a lieu de faire la lumière sur la combinaison de l’arrêt maladie avec le placement en activité partielle.
Plusieurs situations doivent ainsi être distinguées :Le dispositif exceptionnel relatif à l’activité partielle est objet de multiples modifications et ajustements législatifs.
Les conditions exposées par le présent article ne sont donc valables qu’au jour de sa publication.
L’aide d’un Avocat en droit social, se tenant à jour des ordonnances et décrets au fil de leur publication, vous permettra de sécuriser au mieux vos actions et de minimiser les risques de contestations.
Pour toute question complémentaire ou plus approfondi, ou en cas de survenance d’un litige portant sur le recours à l’activité partielle, n’hésitez pas à contacter le Cabinet de Maître Zenou.
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